Alerte et condamnations : la justice internationale face au « génocide » de Srebrenica

Un an après le début de la guerre en Bosnie-Herzégovine, en avril 1993, la Cour internationale de justice (CIJ) ordonnait à la Yougoslavie, formée alors de la Serbie et du Monténégro, de « prévenir la perpétration du crime de génocide ». Mais il faudra attendre quatorze ans avant que la CIJ tranche la plainte de la Bosnie-Herzégovine, dans une réponse mitigée pour Sarajevo. « Les meurtres ont été commis avec l’intention spécifique de détruire en partie le groupe des Musulmans de Bosnie?Herzégovine présents » à Srebrenica, disaient les juges, début 2007. Ils constituaient donc un génocide. En juillet 1995, près de 8 000 hommes en âge de combattre ont été exécutés un à un. Les femmes et les enfants, déplacés de force loin de l’enclave, ont été épargnés.

Mais les magistrats attribuaient les faits à des officiers, et non à la Serbie elle-même. Belgrade était néanmoins condamné pour ne pas avoir prévenu le génocide, ou puni ses auteurs. A l’époque, le général Ratko Mladic et Radovan Karadzic, les chefs militaires et politiques bosno-serbes, étaient toujours en cavale, fuyant les mandats d’arrêt du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).

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