Gaza : l’armée israélienne a bombardé le sud de l’enclave, au moins 22 personnes tuées, dont des enfants, selon la défense civile

La défense civile de Gaza a fait état, mercredi 9 juillet, de 22 personnes tuées, dont six enfants, dans deux raids aériens israéliens menés peu après minuit sur le territoire palestinien dévasté par vingt et un mois de guerre.

Les nouveaux bombardements israéliens ont touché le sud et le centre de la bande de Gaza, ainsi que deux zones du nord, notamment un camp de réfugiés en bordure de la ville de Gaza, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) Mahmoud Bassal, porte-parole de cet organisme de premiers secours. Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a dit se renseigner sur les faits rapportés par M. Bassal.

« L’explosion a été massive, comme un tremblement de terre », a dit au téléphone à l’AFP Zouhair Joudeh, 40 ans, un habitant du camp de réfugiés d’Al-Chati, où dix personnes ont été tuées, dont six enfants, selon la défense civile. « Les corps et les restes des martyrs ont été éparpillés », a-t-il ajouté. « On ne sait pas quand ils vont frapper ni pourquoi, il ne nous reste qu’à nous en remettre à Dieu », commente une voisine, Abir Charbassi, 36 ans.

Une foule en larmes s’est rassemblée à l’hôpital Al-Chifa, dans la ville de Gaza, après la frappe. Le directeur de cet important complexe médical, Mohammad Abou Salmiya, a annoncé mercredi matin aux journalistes qu’il serait « complètement hors service dans quelques heures, en raison de la pénurie de carburant ».

Le système de santé s’est effondré dans le territoire palestinien, en raison de l’offensive militaire israélienne et des restrictions imposées par Israël à l’entrée des denrées dans le territoire.

L’autre bombardement a eu lieu dans le sud du territoire palestinien, à Al-Mawassi, près de Khan Younès. « Nous sommes extrêmement fatigués. Chaque jour, ils parlent d’un cessez-le-feu, mais les massacres continuent », a déclaré Oum Ahmed, au milieu de tentes de fortune sens dessus dessous.

Plusieurs enfants blessés ont été transportés dans la nuit à l’hôpital Nasser de Khan Younès.

Les autorités israéliennes interdisent l’accès de l’enclave à la presse internationale depuis le début de la guerre, déclenchée après l’attaque d’Israël par le Hamas, le 7 octobre 2023.

Des pourparlers indirects entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas se sont poursuivis mercredi, pour le quatrième jour de suite, à Doha. Les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza ont « créé les conditions pour faire avancer un accord » de libération des otages, a déclaré mercredi soir le chef d’état-major de l’armée israélienne.

« Nous avons obtenu de nombreux résultats importants et significatifs, nous avons gravement affaibli les capacités militaires et gouvernementales du Hamas », s’est félicité le lieutenant-général Eyal Zamir dans une déclaration télévisée. Grâce à la puissance opérationnelle que nous avons produite, les conditions ont été créées pour faire avancer un accord de libération des otages « dans le cadre d’une trêve à Gaza, a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, le ministre des affaires étrangères israélien s’est déclaré optimiste quant à la conclusion d’un accord sur un cessez-le-feu et une libération d’otages à Gaza, affirmant que si une trêve temporaire était obtenue, Israël négocierait un cessez-le-feu permanent.

« Israël est déterminé à parvenir à un accord sur les otages et un cessez-le-feu. Je pense que c’est possible. Si un cessez-le-feu temporaire est conclu, nous négocierons un cessez-le-feu permanent », avait déclaré Gideon Saar lors d’une conférence de presse à Bratislava avec son homologue slovaque.

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