Au Festival « off » d’Avignon, Félix Vannoorenberghe enthousiasme dans « La Sœur de Jésus-Christ »

Dès que Félix Vannoorenberghe revêt, en arrivant sur scène, une robe rouge écarlate en hommage à l’héroïne de La Sœur de Jésus-Christ, le public est saisi par l’intensité de sa présente et la puissance de sa narration. Impossible de décrocher de ce récit qui nous plonge dans un village du sud de l’Italie où Maria, la sœur de Simenone (surnommé « Jésus-Christ »), va s’emparer d’un pistolet rangé dans un tiroir de la cuisine familiale, sortir de la maison et se rendre, sans un mot, chez Angelo, l’homme qui l’a violentée la veille.

La prestation de ce jeune comédien belge est si étincelante qu’on a la sensation tenace de découvrir un futur grand nom du théâtre. Accompagné de la musicienne Florence Sauveur, Félix Vannoorenberghe nous entraîne, comme dans un long travelling, dans un récit captivant aux allures de western contemporain. A l’image de cette foule de villageois (les gars du chantier, les chasseurs, les bikers, les femmes jalouses de sa beauté, les enfants, etc.) qui va suivre ou invectiver Maria, jeune femme à la détermination imperturbable, le spectateur est pris dans un suspense, dans le besoin de comprendre pourquoi elle a décidé de prendre une arme, comment cette violence a pu se développer dans un silence collectif coupable.

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