« J’emprunte cette route avec une nouvelle philosophie, à 55 kilomètres-heure » : les nostalgiques de la nationale 7

Attablé en terrasse du relais des 200 Bornes, un établissement parmi les plus mythiques de la nationale 7 (N 7) situé à Pouilly-sur-Loire (Nièvre), Alain Pommier, casquette plate, bretelles à damier et sourire jovial de bon vivant, couve du regard sa voiture stationnée sur le parking à quelques mètres de là. Agé de 70 ans, cet ancien commercial est un amateur de véhicules anciens. Il y a neuf ans, le retraité casse sa tirelire pour s’offrir un petit plaisir : une Simca 1300 de 1966. Il a décoré l’intérieur de ce modèle d’époque dans un esprit vintage : des magnets aux couleurs de la N 7 ornent les portières, tandis que des livres consacrés à la célèbre « route des vacances » gisent au sol côté passager.

Sa passion pour la N 7 est apparue à la retraite. Lors de rencontres avec des clubs de fans de motos et de voitures anciennes, des souvenirs personnels remontent à la surface. Alain Pommier prend conscience que cette route a quelque chose de particulier, presque une âme.

« C’est une route spéciale pour moi, vous savez. Je suis né à Montargis [Loiret], et figurez-vous que l’hôpital se trouvait au bord de la N 7 », explique-t-il devant son tartare de bœuf, comme pour poser le premier jalon d’un itinéraire personnel intimement lié à cette artère, synonyme d’hédonisme estival.

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