Du côté de Montpellier, où il passe la belle saison à vendre des accras, il y a bien le soleil et la mer, mais Sullivan Pierre éprouve un léger vague à l’âme. Il y a tout juste un an, cet ingénieur en génie mécanique fraîchement diplômé vivait son « meilleur été », à Paris. En raison des Jeux olympiques (JO), une majorité de locaux avait décampé en râlant, convaincus que leur ville saturée serait transformée en forteresse sécuritaire. Le jeune homme de 22 ans, originaire de Morteau (Doubs), était de la multitude des licenciés de clubs sportifs de régions, descendus ou montés dans la capitale, avec l’enthousiaste et ferme intention de « profiter d’un moment exceptionnel tout en contribuant à l’ambiance ».

« Des JO à domicile, c’est une fois dans une vie, si on a de la chance », insiste Sullivan Pierre. Avec une poignée de camarades de son âge, il a mouillé le maillot pendant des mois pour pouvoir y emmener une quarantaine de membres – de 10 à 70 ans – de la section gymnastique artistique de la Saint-Michel Morteau, l’association multisport et culturelle qu’il fréquente assidûment depuis l’enfance. « On a travaillé plus de deux ans pour autofinancer intégralement ce projet pour un coût relativement modeste en organisant des tombolas et des soirées fondue », explique celui qui a aussi fièrement porté la flamme olympique dans sa Franche-Comté natale.

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