Ils sont cinq « isolés », comme les désigne le jargon carcéral. Cinq hommes en « promenade », ce mardi 13 mai, chacun cloîtré dans une petite cour rectangulaire, le ciel de Fresnes, dans le Val-de-Marne, au-dessus de la tête. Mais à 16 h 30 précises, lorsque est lancé l’appel de regagner leurs cellules, les cinq détenus refusent. Devant les portes des cours 3, 4, 5, 7 et 9, les face-à-face avec les agents pénitentiaires traduisent un blocage concerté.

Le casting de ces mutins raconte les profils sensibles de prisonniers mêlés à des affaires criminelles particulièrement violentes : trafiquants de drogue, commanditaire d’expéditions punitives, terroriste, expert en home-jacking. Leur leader est un costaud à la voix forte, qui a connu 17 établissements en six ans de détention. Condamné à dix-huit ans de prison pour « vol avec violence ayant entraîné la mort », c’est lui qui mène le jeu face aux gardiens. Ces derniers appellent le directeur du secteur de l’isolement à peine sept minutes après le début du blocage.

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