C’était l’époque dorée où les superprofits coulaient à flots, promettant investissements massifs et créations d’emplois par milliers. Une période faste où une entreprise pouvait, à elle seule, doubler le rythme de croissance du pays, autorisant le ministre des finances à promettre, comme en août, réductions d’impôts, factures d’électricité moins élevées et programmes sociaux mieux financés.
Ce temps est révolu. Depuis une semaine, le Danemark déchante. Novo Nordisk, son laboratoire pharmaceutique béni, celui qui assurait, jusqu’en 2024, 15 % de ses recettes fiscales, a révélé, mercredi 10 septembre, vouloir supprimer 9 000 emplois, dont 5 000 dans son pays, après avoir perdu sa position de leader sur le marché américain des médicaments contre l’obésité.
Et maintenant, c’est un autre géant danois, Orsted, qui vacille. Mis à terre par le veto du président américain, Donald Trump, à un important projet aux Etats-Unis, le numéro un mondial des fermes éoliennes en mer a annoncé, mardi 16 septembre, procéder à une recapitalisation de 60 milliards de couronnes danoises (8 milliards d’euros) en bradant ses actions de 40 % par rapport à leur valeur sur le marché. L’ancienne star des renouvelables ne vaut plus que 11 milliards d’euros, sept fois moins qu’à son zénith de janvier 2021.