« Même si nous avions quelques indices, l’annonce a été un vrai choc : le Secours catholique, qui n’a jamais été touché de son histoire par un plan social, pourrait licencier jusqu’à 155 personnes ! », s’émeut Yohan Delhomme, élu du personnel de l’association caritative fondée en 1946, l’une des plus connues dans le domaine de l’aide aux personnes en difficulté. La direction a en effet annoncé, le 9 octobre, son projet de supprimer 130 postes sur 932, et de modifier 25 contrats (modification qui pourrait conduire à des licenciements si les salariés concernés ne l’acceptent pas). Si 58 postes vacants doivent aussi disparaître, il est par ailleurs prévu de pourvoir 28 postes vacants et d’en créer 58 nouveaux.
Les réductions d’effectif dans les associations, qui emploient un salarié du privé sur dix, sont devenues communes. Une enquête menée en septembre par Le Mouvement associatif, qui représente 700 000 associations, a suscité les réponses de 4 300 d’entre elles : 40 % ont déclaré réduire leur masse salariale, et 9 % procéder à des licenciements ou à un plan de sauvegarde. Non parce que les besoins baissent, mais parce que les coûts augmentent, tandis que beaucoup subissent une réduction des financements publics.