Comme lors de la discussion sur le projet de loi de finances pour 2025, le budget 2026 impose aux parlementaires de répondre à une problématique désormais cardinale pour le système éducatif : l’éducation nationale, qui accueillera, en 2029, 1 million d’élèves en moins qu’en 2019 dans le premier degré, doit-elle supprimer des postes d’enseignants pour s’adapter à ce tournant démographique, ou profiter de cette nouvelle donne pour améliorer à coût constant les failles du système scolaire français ?
Dans la copie budgétaire gouvernementale, si près de 8 000 postes de stagiaires sont créés dans le cadre de la mise en place de la réforme de la formation initiale, plus de 4 000 postes d’enseignants titulaires sont supprimés, soit autant que dans le projet initial pour 2025. Mais, alors que députés et sénateurs s’étaient inhabituellement rejoints à l’automne 2024 sur la nécessité de réduire les suppressions de postes prévues, voire de les annuler – ce fut finalement la décision du premier ministre François Bayrou en janvier –, les deux assemblées abordent en 2025 la question sur des positions divergentes, comme en témoignent les discussions et votes en commission le 29 octobre et les 4 et 5 novembre.