Cette année, la crise climatique n’a une fois de plus accordé aucun répit ni épargné aucune région du monde. Rien que sur les deux dernières semaines, l’ouragan Melissa a balayé les Caraïbes, le typhon Kalmaegi a endeuillé les Philippines et des pluies torrentielles ont frappé le Vietnam. L’année 2025, qui poursuit une « série alarmante de températures exceptionnelles », s’établira comme la deuxième ou troisième année la plus chaude jamais enregistrée, indique l’Organisation météorologique mondiale (OMM), jeudi 6 novembre.

Les onze dernières années (2015 à 2025) sont les plus chaudes depuis 176 ans et le début des relevés, et les trois dernières occupent la tête du classement, précise l’agence onusienne, dans son bilan annuel de l’état du climat mondial, présenté en ouverture du sommet des dirigeants de la 30e conférence mondiale sur le climat (COP30), à Belem (Brésil). Selon ces données provisoires, entre janvier et août, la température mondiale a dépassé de 1,42 °C la moyenne de l’époque préindustrielle.

L’année 2025 est donc moins chaude que 2024 ; cette dernière est la première et la seule à avoir dépassé la limite de 1,5 °C de réchauffement, soit l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris sur le climat. « L’épisode El Niño, qui avait entraîné une hausse des températures mondiales en 2023 et 2024, a cédé la place à des conditions neutres et La Niña [un phénomène naturel qui a tendance à refroidir le climat] en 2025 », précise l’OMM.