Est-ce l’intérêt grandissant du public pour les luminaires qui nourrit l’inspiration des designers ou bien l’inverse ? Porté par le succès de l’éclairage indirect, plus cosy et modulable, qui suppose de multiplier les points de lumière dans une même pièce, l’objet a le vent en poupe. Lampadaires, appliques, suspensions, lampes de sol, de table, de bureau ou d’extérieur investissent les vitrines des enseignes de déco dans d’innombrables formes, matériaux et fourchettes de prix.
Dernière typologie en vue : la lampe d’atelier, qui fait se croiser la passion des luminaires et celle du style industriel. Avec sa ligne horizontale habillée de métal et son éclairage optimal, elle est idéale suspendue par ses deux câbles au-dessus d’un espace de travail, mais fera aussi son office placée en surplomb d’une longue table de repas, d’un comptoir ou d’un îlot central dans une cuisine. Clémentine Larroumet et Antoine Ricardou, le duo d’A.S.L, en livrent une version équipée d’un abat-jour directionnel et d’un variateur pour régler la luminosité produite par le fabricant angevin Brossier Saderne dans une trentaine de nuances.
L’architecte Jean-Michel Wilmotte réinvente, quant à lui, le classique tube lumineux à travers des suspensions en verre et acier laqué éblouissantes, dotées d’une grille de défilement ou d’un réflecteur. Avec ses contours plus sophistiqués, le modèle Strozzi, d’Emmanuel Gallina pour AM.PM, associe le verre sablé et l’acier couleur champagne, en louchant du côté de l’Art déco et du rationalisme. Des références dont on ne se lasse pas.