La Monnaie de Paris expose les médailles olympiques sous toutes leurs facettes

La Monnaie de Paris expose les médailles olympiques sous toutes leurs facettes

Dessinées par le joaillier Chaumet, 5 084 médailles seront remises aux athlètes des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, cet été. Non loin des ateliers où elles ont été frappées, à la Monnaie de Paris, l’exposition « D’or, d’argent et de bronze. Une histoire de la médaille olympique » propose, jusqu’au 3 novembre, d’en observer les transformations esthétiques au fil du temps.

Dominique Antérion, chargé du médaillier et des collections historiques de la Monnaie de Paris, a réuni près de 150 objets, archives et décorations en métal pour documenter l’histoire des médailles. La plupart font partie du fonds du Musée olympique de Lausanne (Suisse) et de la Monnaie de Paris. Le commissaire de l’exposition note que la taille des médailles olympiques a peu à peu augmenté. Et que cette croissance est à mettre en rapport avec leur médiatisation grandissante. « Les médailles doivent être vues », explique-t-il.

On découvre aussi l’évolution des accessoires qui accompagnent les médailles. Attribuées aux athlètes dans des écrins, les décorations sont rattachées à une chaîne, puis à un ruban. En référence à l’Antiquité romaine, une couronne de laurier métallique enrobe les médailles à partir des Jeux olympiques (JO) de Rome, qui se sont tenus en 1960.

De 1896, date des premiers JO de l’ère moderne lancés Pierre de Coubertin, à aujourd’hui, le design des médailles a connu de nombreux changements. Le Comité international olympique en fige la créativité à partir des Jeux d’Amsterdam de 1928, en choisissant un dessin de l’Italien Giuseppe Cassioli, Trionfo, qui standardise les décorations métalliques jusqu’en 1968.

Pendant quarante ans, on peut voir les deux mêmes dessins – un athlète acclamé par une foule au revers, une allégorie de la Victoire à l’avers – trôner sur les médailles. Puis, les comités d’organisation, à partir des Jeux de Munich (Allemagne) de 1972, sont de nouveau autorisés à concevoir les revers.

En matière de design de médailles, l’hiver olympique a longtemps été moins frileux que l’été. Les décorations de ces JO sont souvent plus innovantes, comme l’illustrent les médailles d’art optique dessinées par le publicitaire Roger Excoffon pour les JO de Grenoble, en 1968.

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