Un vice-président du parti de Laurent Gbagbo, ancien chef de l’Etat et opposant ivoirien, a annoncé jeudi 31 août sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre, une « précaution » selon lui face à l’inéligibilité de M. Gbagbo. Ce dernier fait partie des quatre figures de l’opposition exclues du scrutin du 25 octobre à la suite de décisions de justice.
« Afin d’éviter la politique de la chaise vide, je déclare solennellement ma candidature à l’élection présidentielle », a annoncé lors d’une conférence de presse Ahoua Don Mello, vice-président du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), dont Laurent Gbagbo est le président et le candidat investi.
Début juillet, la presse locale rapportait l’existence d’une note de M. Don Mello adressée à M. Gbagbo, dans laquelle il proposait plusieurs candidatures au cas où celle de l’ancien président ne serait pas retenue.
M. Don Mello a confirmé cette information jeudi, précisant que « si Laurent Gbagbo est éligible, après toute la lutte démocratique que nous allons mener, il est bien évident que ces candidatures de précaution deviennent caduques ».
En début de soirée, le PPA-CI a déclaré avoir pris acte de la décision de M. Don Mello, la qualifiant de « décision personnelle » de « cet ancien collaborateur du président Laurent Gbagbo ».
« Il est mis fin aux fonctions de M. Ahoua Don Mello, en qualité de vice-président exécutif en charge des lacs et de la promotion du panafricanisme », a décidé jeudi soir Laurent Gbagbo, désignant deux membres du parti pour assurer l’intérim des fonctions de M. Don Mello.
Le PPA-CI avait également exclu récemment deux de ses membres ayant affiché leur soutien à Ahoua Don Mello. M. Don Mello est par ailleurs l’un des vice-présidents du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et conseiller auprès du patronat en Russie. Le président Alassane Ouattara a annoncé mardi sa candidature à un quatrième mandat.