Donald Trump semble prêt à tout pour défendre son allié Jair Bolsonaro. Mercredi 30 juillet, le département du Trésor américain a annoncé de nouvelles sanctions contre le juge Alexandre de Moraes, chargé du procès pour tentative de coup d’Etat contre le président d’extrême droite de 2019 à 2022. Accusé de mener une « chasse aux sorcières » par Washington, le juge, déjà interdit d’entrée aux Etats-Unis depuis le 18 juillet, voit désormais ses avoirs gelés sur le territoire américain et il lui est interdit de réaliser des transactions financières avec des citoyens et des entreprises américaines.

Quelques heures plus tard, le président des Etats-Unis a également signé un décret d’urgence pour mettre en œuvre l’imposition de droits de douane de 50 % sur les produits importés du Brésil, comme il l’avait annoncé le 9 juillet. Qualifiant le Brésil de « menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale, l’économie et la politique étrangère des Etats-Unis », Donald Trump a finalement exclu 694 produits de la mesure, qui ne devrait entrer en vigueur que le 6 août, cinq jours plus tard que la date initialement prévue.

Ces nouvelles représailles n’ont toutefois pas fait fléchir le gouvernement brésilien. Sur X, le président Luiz Inacio Lula da Silva s’est empressé de défendre la souveraineté du Brésil et d’afficher son soutien au juge Alexandre de Moraes. « Le Brésil est un pays souverain et démocratique, qui respecte les droits humains et l’indépendance des pouvoirs ; il est inacceptable que le gouvernement américain interfère dans la justice brésilienne », a-t-il déclaré, mercredi. Plus tôt dans la journée, avant l’annonce du décret, le président du Brésil avait aussi en avait appelé son homologue américain, dans un entretien accordé au New York Times, à ne pas « tout mélanger » : « S’il veut avoir une dispute politique, alors traitons cela comme une dispute politique. S’il veut parler commerce, asseyons-nous et discutons de commerce. »

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