Alger a annoncé, jeudi 7 août, la fin du prêt des biens accordé depuis des décennies à l’ambassade de France en Algérie et une révision des baux contractés pour d’autres institutions françaises sur le territoire algérien.

Le chargé d’affaires français à Alger, convoqué au ministère des affaires étrangères algérien, a été informé de « la décision des autorités algériennes de mettre fin à la mise à disposition, à titre gracieux, de biens immobiliers appartenant à l’Etat algérien au profit de l’ambassade de France en Algérie », a indiqué ledit ministère dans un communiqué. Une note verbale transmise par Alger à Paris annonce aussi « le réexamen des baux, considérablement avantageux, contractés par l’ambassade » avec des établissements immobiliers publics en Algérie, par exemple pour y héberger les instituts français ou des consulats présents dans le pays.

Le ministère a invité « la partie française à dépêcher une délégation à Alger pour entamer les discussions à ce sujet », selon le communiqué.

Selon une dépêche d’Algérie Presse Service (APS) datant de mars, la France loue à des tarifs très avantageux 61 biens en Algérie, dont 18 hectares pour l’ambassade de France et 4 hectares pour la résidence de l’ambassadeur à Alger. Toujours selon APS, le loyer pour l’ambassade est « insignifiant » et celui de la résidence appelée « Les Oliviers » a été d’un « franc symbolique » et « inchangé entre 1962 et août 2023 ». « La représentation diplomatique algérienne en France ne bénéficie d’aucun avantage de cette même nature, selon Alger. En conséquence, l’action algérienne ainsi décidée vise à introduire l’équilibre et la réciprocité dans la relation algéro-française globale. »

Les relations entre Paris et Alger sont au plus bas depuis juillet 2024. La crise a été marquée par des expulsions de diplomates et fonctionnaires de part et d’autre et par un gel de toutes les coopérations officielles.

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