Il y a les difficultés d’accès aux soins que l’on éprouve parce qu’on peine à trouver sur son territoire un dermatologue, un gynécologue, un ophtalmologue… Et il y en a d’autres, moins visibles, liées aux tarifs affichés par un praticien – les « dépassements d’honoraires », selon l’expression consacrée – qui obligent parfois à passer son chemin.

Le secteur 2, soit cet espace de « liberté tarifaire » dans lequel les médecins peuvent fixer le prix de leurs consultations au-delà du tarif conventionnel, dit « opposable », servant de base aux remboursements de la Sécurité sociale, est devenu, pour certains patients, une cause de renoncement aux soins. Au point que certains observateurs du monde de la santé empruntent, pour le nommer, l’expression de « déserts médicaux invisibles ».

Le rapport annuel « Charges et produits » de l’Assurance-maladie, publié en juin, est venu éclairer le phénomène, et c’est une forte accélération du développement du secteur 2 qui apparaît ces dernières années. En 2024, le montant total des dépassements d’honoraires a atteint 4,5 milliards d’euros, contre 3,5 milliards cinq ans plus tôt et 3,2 milliards en 2014.

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