Le Web, en France, c’est 95 % de foyers connectés, quatre heures et demie de temps d’écran par jour… et la deuxième plus grosse consommation mondiale de pornographie (selon Pornhub, en 2024). Parmi nous, une personne sur cinq trouve ses partenaires en ligne (c’est le double chez les moins de 30 ans, selon le volet 2024 de l’enquête « Contexte des sexualités en France »). Nous posons des questions sexuelles à Google. Nous partageons des images intimes sur nos smartphones. Bref : Internet fait partie des plus gros vecteurs de changement de nos pratiques érotiques depuis vingt ans. Le plus souvent, cet impact est subi… Mais, aujourd’hui, je vous propose d’en tirer parti. Et, qui sait, peut-être réinventerez-vous votre rapport au monde étrange d’Internet ?

L’inspiration : si vous ne connaissez pas la série Hysterical Literature, du réalisateur américain Clayton James Cubitt, il est temps de filer sur le site officiel, ou même sur YouTube (après votre lecture du Monde, évidemment). Cette œuvre de 2012 repose sur un principe tout simple : 12 femmes, désignées par leur prénom et filmées en noir et blanc, sont assises derrière une table. Elles tiennent un livre, dont elles lisent un passage. Pendant ce temps, un assistant se débrouille pour les amener à l’orgasme. Le résultat est absolument charmant, et pudique.