Depuis le 25 juillet, le Royaume-Uni teste à grande échelle la vérification d’âge. Tous les sites et services en ligne hébergeant du contenu réservé aux adultes doivent désormais s’assurer que des mineurs ne peuvent y accéder, en utilisant des services permettant d’estimer ou prouver qu’un internaute a bien plus de 18 ans. Dès les premiers jours de l’entrée en vigueur de cette nouvelle norme, quelque 5 millions de « vérifications » de ce type avaient lieu chaque jour au Royaume-Uni, selon les chiffres de l’Age Verification Providers Association (association des fournisseurs de vérification d’âge, AVPA), principal lobby de ce secteur en pleine croissance.
Le texte de loi à l’origine de ce dispositif, l’Online Safety Act, voté en 2023, vise avant tout les principales industries pour adultes, et surtout la pornographie, habituée à laisser les internautes cliquer sur une simple déclaration sur l’honneur. Le problème de l’exposition des plus jeunes à des contenus pour adultes, aussi bien sur les réseaux sociaux que sur les plateformes pornographiques, est bien réel : en France, 2,3 millions de mineurs fréquentent des sites pornographiques chaque mois, selon l’Arcom. Au Royaume-Uni, les chiffres de l’Ofcom s’élèvent à 8 % des 8-14 ans.