« Je suis arrivée en France pleine d’enthousiasme. J’avais déjà des liens avec le pays : j’étais mariée à un Français, un Lorrain. Nous vivions alors à Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne, après avoir longtemps habité en Suisse. Ma mère était suisse, et mon père anglais. Je suis une vraie Européenne !

J’avais une image assez vague de la France. Petite, j’allais en famille du Royaume-Uni en Suisse, et nous la traversions en voiture le plus vite possible. Je me souviens du débarquement du ferry, à Calais [Pas-de-Calais], de l’impression qu’il y avait en permanence des travaux et des déviations qui nous obligeaient à changer de route. Aux arrêts, nous mangions très bien. Le reste de ma vision de la France me venait des films de Claude Lelouch, que je trouvais très beaux.

Quand j’ai appris que mon mari était muté dans le sud-ouest de la France, j’étais donc assez contente. Il était temps de quitter l’Allemagne. J’étais enceinte de cinq mois, et mon premier fils était né à Fribourg-en-Brisgau [Bade-Wurtemberg]. La France avait une image plus chaleureuse, moins pinailleuse et rigoureuse que l’Allemagne. Je suis partie en voiture, j’ai traversé le pays, de la frontière allemande jusqu’au Sud-Ouest, l’Entre-deux-Mers plus exactement, cette région au sud-est de Bordeaux, entre la rive droite de la Garonne et la rive gauche de la Dordogne. J’ai passé ma première nuit dans un hôtel, près d’un supermarché Carrefour.

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