Deux boxeurs sont morts des suites de commotions cérébrales, une semaine après leurs combats, à Tokyo. La Commission japonaise de la boxe (JBC) et d’autres responsables de la discipline doivent se réunir, mardi 12 août, pour tenter de comprendre les conditions dans lesquelles un tel drame a pu se produire. Plusieurs médias locaux affirment aussi que l’instance organisera des discussions au cours du mois prochain sur la sécurité des combattants.
« Nous sommes particulièrement conscients de notre responsabilité en tant que gestionnaires de ce sport », a déclaré à la presse, dimanche, Tsuyoshi Yasukochi, secrétaire général de la JBC, ajoutant : « Nous prendrons toutes les mesures que nous pourrons. »
Le 2 août, le super-plumes Shigetoshi Kotari et le poids léger Hiromasa Urakawa, 28 ans tous les deux, avaient dû être transférés d’urgence à l’hôpital après leurs combats respectifs au Korakuen Hall de Tokyo. Ils ont subi une chirurgie cérébrale, mais n’ont pas survécu.
Le premier, qui avait arraché un match nul en douze rounds, a perdu connaissance peu après la fin de son combat. Il est mort, le 8 août, « d’un hématome sous-dural », rapportait son club sur son site Internet, le lendemain. Le second avait été arrêté par l’arbitre au huitième et dernier round. Il « a tragiquement succombé aux blessures subies » lors de son passage sur le ring, a fait savoir la World Boxing Organisation (WBO), l’une des principales fédérations internationales de la discipline, dans un message sur Instagram, dimanche 10 août.
Des médias japonais ont mis en avant le fait que des boxeurs s’abstiennent de s’hydrater afin de perdre du poids rapidement avant la pesée, une pratique à risque. « La déshydratation rend le cerveau plus susceptible » de connaître des hémorragies, pointe le quotidien Asahi Shimbun.
C’est l’un des sujets dont la JBC souhaite parler avec des entraîneurs, selon le titre Nikkan Sports. « Ils veulent en savoir plus (…) sur ces méthodes (…) et le conditionnement avant le combat, qui pourraient être liés [à des décès] », précise la publication.
Plusieurs disciplines sont touchées depuis ces dernières années par des controverses relatives aux conséquences des chocs à la tête répétés sur la santé des athlètes. Des études de plus en plus nombreuses et des témoignages ont lié les problèmes de santé neurologiques de sportifs aux commotions cérébrales, par exemple dans le domaine du rugby.