En informatique, quand on décide de réinitialiser un ordinateur en raison d’un possible dysfonctionnement, cela s’appelle un « reset ». A certains égards, c’est un peu ce qu’il se passe avec le championnat de France masculin de football. A compter du vendredi 15 août, date de la reprise de la saison de Ligue 1, huit des neuf rencontres de chaque journée seront retransmises sur la chaîne de la ligue professionnelle (LFP) tout juste créée : Ligue 1+.
Un choix par défaut pour les dirigeants de l’instance, confrontés à une nouvelle donne : les diffuseurs ne sont plus prêts à débourser des centaines de millions d’euros annuels pour s’acquitter des droits de la compétition. Faute d’un accord avec Canal+ et après des années de crise – de la défaillance de Mediapro, à l’automne 2020, au retrait de la plateforme britannique DAZN, à l’été 2025, après une seule saison –, la LFP n’a eu d’autre option que de se lancer dans ce projet « complexe », selon les termes de son président, Vincent Labrune.
Parmi les difficultés identifiées, la perte de recettes attendue pour les clubs, dont les droits télé représentaient l’essentiel du budget (près de 40 % en moyenne en Ligue 1, pour la saison 2023-2024) ; un élément d’autant plus significatif que nombre de formations françaises connaissent déjà des situations financières périlleuses.