« Attachez bien vos dragonnes » et « assurez-vous d’avoir suffisamment d’espace pour ne pas heurter les gens ou les objets qui vous entourent ». Les premières instructions de Drag x Drive (le « x » se prononce « and »), disponible jeudi 14 août sur la Switch 2, nous rappellent le bref âge d’or du jeu vidéo à détection de mouvement, entamé avec la sortie de la Wii en 2006.

Comme pour les parties de golf ou de bowling du jeu phénomène Wii Sports (et ses près de 83 millions de copies écoulées), le nouveau jeu de Nintendo demande de mimer un sport avec les manettes détachables de sa console. Sauf que la discipline en question est inédite dans le jeu vidéo : le basket fauteuil. A part un jeu mobile lancé pour les Jeux paralympiques de Tokyo en 2021 et retiré des boutiques en ligne depuis, nous n’avons d’ailleurs pas connaissance d’un autre jeu vidéo mettant en scène un handisport.

Pour avancer, il faut donc pousser les roues du fauteuil avec les deux mains qui tiennent les manettes. On allonge les bras en frottant sur une surface quelconque (un bureau, un canapé ou vos cuisses si elles sont vêtues) les capteurs de souris informatique situé sur leur tranche, puis on les ramène conjointement vers soi en les soulevant.

Les déplacements sont véloces pour peu que l’on agite les bras avec ardeur. Mais attention aux virages ! Ils sont difficiles à négocier quand on débute. Pour cela, il faut bouger plus rapidement un des deux bras ou jouer des freins. Autre défi : savoir s’arrêter au bon endroit et dans le bon axe pour envoyer le ballon dans le panier en levant un bras et en cassant le poignet.

Le temps d’apprendre à dompter le fauteuil et effectuer les différents gestes techniques (prendre les rampes de skate-park installées au bord du terrain, faire des dunks ou de petits sauts pour gêner les tirs adverses), nous optons pour des parties contre des bots, des personnages joués par la machine. Mais l’absence d’un véritable mode solo ou de défis intéressants pour progresser se fait vite sentir dans ce jeu entièrement tourné vers le multijoueur en ligne, disponible en souscrivant à l’abonnement Switch Online.

Une fois face à de vrais joueurs, les chocs entre les fauteuils façon autos tamponneuses, la petite taille du terrain et la durée limitée des matchs (pas plus de trois minutes) créent un rythme endiablé. On se laisse facilement embarquer pour une dizaine de parties avant de se rendre compte que nos bras chauffent et qu’il est temps de faire une pause.

Il est aussi difficile d’imposer trop longtemps nos parties à notre entourage. Scratt, scratt, scratt… Nos collègues ont dû supporter les bruits aigus des manettes qui frottent à toute vitesse notre bureau dans l’open space durant les sessions en journée. Sans compter les coups réguliers sur une petite lampe, notre clavier ou même notre tasse à café (heureusement vide).

On a aussi essayé de jouer chez nous sur notre canapé le soir, mais notre compagne a rapidement mis le holà : « Tu ne peux pas arrêter de gesticuler dans tous les sens, je n’arrive pas à me concentrer sur ma lecture ! » Mieux vaut donc avoir une pièce réservée si l’on veut se plonger durablement dans l’expérience.

Le décor qui reste inchangé, les personnages casqués sans réelle identité ainsi que des mini-jeux oubliables ne nous ont pas incités à trop nous attarder dans l’univers de Drag x Drive, même si l’on y reviendra de temps en temps, c’est sûr, tant l’expérience est unique. Reste à voir si Nintendo se montrera généreux dans l’addition de nouveaux contenus pour augmenter la durée de vie d’un jeu qui risque de se réduire à son concept, pourtant innovant.

On a aimé :

On a moins aimé :

C’est plutôt pour vous si :

Ce n’est plutôt pas pour vous si :

Trois joueurs dans l’équipe/5 points marqués + 0,1 de bonus pour un dunk.

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