« Ils avaient passé ce bout d’été à s’embrasser, se parler un anglais boiteux, rire et se câliner. Et c’est tout »

Quand on y pense, une fois l’un et l’autre placés là, dans le même village balnéaire côtier du sud de la Sicile par la main d’on-ne-saura-jamais-vraiment-qui, la rencontre s’imposait. Eux deux sportifs de haut niveau, eux deux en vacances forcées deux semaines avant la reprise des entraînements, elle à Palerme, lui à Paris, eux deux se traînant aux chevilles une année de plomb, eux deux si jeunes et déjà abîmés mais, en commun, une joie jamais entamée.

Eux seuls, donc, étaient susceptibles de se trouver là, le jour à peine levé, autour du seul lac du coin, en baskets et short, dans la terre ocre, prêts à en découdre avec l’engourdissement propre à ce que les autres humains appellent « vacances ». A courir et enchaîner squats, gainage, abdos, pompes, en fixant de toutes leurs forces la ligne d’horizon de la reprise des entraînements, après six mois d’arrêt pour elle et l’intégration de l’équipe régionale pour lui.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario