Le Hamas a proposé qu’un gouvernement indépendant formé de personnalités apolitiques dirige la bande de Gaza et la Cisjordanie une fois que les hostilités auront cessé, a annoncé vendredi 12 juillet un membre du bureau politique du mouvement islamiste palestinien.
« Nous avons proposé qu’un gouvernement non-partisan et doté de compétences nationales dirige Gaza et la Cisjordanie après la guerre », déclare Hossam Badran dans un communiqué à propos des négociations indirectes en cours entre Israël et le Hamas sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis en vue d’un arrêt des combats dans l’enclave et de la libération des otages qui y sont retenus.
« L’administration de Gaza après la guerre est une affaire palestinienne interne ne devant souffrir aucune ingérence extérieure et nous ne discuterons pas (de l’après-guerre) à Gaza avec une quelconque partie étrangère », ajoute-t-il.
Un dirigeant du Hamas ayant requis l’anonymat a néanmoins déclaré à l’Agence France-Presse que la proposition de ce gouvernement non-partisan avait été présentée en accord « avec les médiateurs ».
Ce gouvernement devra gérer « les affaires de la bande de Gaza et de la Cisjordanie dans la première phase de l’après-guerre » et « ouvrir la voie à des élections générales », a-t-il précisé.
Les négociations ont lieu à Doha et au Caire. Dans la capitale qatarie, elles ont trait au cessez-le-feu et aux modalités d’une libération des otages en échange de celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi qu’à la façon dont devrait être administrée la bande de Gaza après la guerre.
Au Caire, les discussions portent sur les moyens à mettre en œuvre pour accroître l’aide humanitaire à destination du territoire en état de siège et portent, notamment, sur les conditions de réouverture du point de passage de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Egypte, et de son contrôle.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’est entretenu jeudi avec David Barnea, directeur du Mossad, le service de renseignements extérieurs, et chef de la délégation israélienne, à son retour de Doha, pour faire le point sur l’avancement des pourparlers, selon un communiqué officiel. Une délégation dirigée par le chef du Shin Bet (sécurité intérieure), Ronen Bar, devait se rendre jeudi soir au Caire « pour la poursuite des pourparlers ».