Le Tour de France perd l’un de ses favoris. Candidat déclaré à la victoire finale aux côtés de coureurs comme Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard ou Remco Evenepoel, le Slovène Primoz Roglic a décidé de quitter les routes de la Grande Boucle, vendredi 12 juillet, avant le départ de la treizième étape entre Agen (Lot-et-Garonne) à Pau (Pyrénées-Atlantiques). « Après un examen détaillé de notre équipe médicale hier soir et encore ce matin, la décision a été prise que Primoz Roglic ne prendrait pas le départ aujourd’hui », a expliqué son équipe dans un communiqué publié au cours de la matinée.
La veille, Roglic avait perdu tout espoir de ramener le maillot jaune de leader à Nice et de remporter son premier Tour de France. Au chaud dans le peloton à l’approche de l’emballage final, comme le reste des favoris, le Slovène de 34 ans, pris dans une chute collective, a fait un vol plané à 12 kilomètres de l’arrivée. Une mésaventure laissant des traces au classement, puisqu’il a concédé 2 min 27 s de débours au moment de franchir la ligne. Mais également sur son corps, comme son épaule ensanglantée pouvait le laisser craindre jeudi. Il était sixième du classement général, à près de cinq minutes de Pogacar.
Vainqueur trois fois du Tour d’Espagne (2019, 2020 et 2021) et une fois du Tour d’Italie (2023), Roglic enchaîne les déboires quand il pose son vélo sur les routes du Tour de France. Il avait déjà dû abandonner en 2021, victime d’une chute dès la troisième étape. Même chose en 2022, après qu’il eut cette fois été pris dans un accident de course lors du seizième jour de course. En 2020, il était allé au bout des trois semaines, mais avait connu une déception encore plus grande : lancé vers la victoire, il avait perdu le maillot jaune la veille de l’arrivée, s’écroulant complètement face à Tadej Pogacar lors du dernier contre-la-montre.
Il pourra cette année se consoler en se disant que la victoire finale semblait inaccessible. Bien que vainqueur du Critérium du Dauphiné, en juin – une course pendant laquelle il était tombé sur la même épaule – il n’était pas parvenu à suivre le rythme de Pogacar et de Vingegaard quand la route s’inclinait, et comptait déjà plusieurs minutes de retard sur le duo avant sa chute. Mercredi, manquant déjà de lucidité en fin d’étape alors qu’il tentait de suivre Evenepoel, il était tombé dans une descente.