La taxe Zucman, c’est toujours non, mais une autre solution est envisagée pour lutter contre le contournement de l’impôt par les plus riches. C’est ce qu’a indiqué le premier ministre, Sébastien Lecornu, vendredi 3 octobre, aux représentants de gauche qui ont défilé dans son bureau en réclamant l’instauration d’une mesure fiscale forte contre les inégalités.

Le nouveau locataire de Matignon « ne croit pas à la taxe Zucman, qu’il juge dangereuse pour l’économie et l’emploi », a fait savoir son entourage. Selon ses détracteurs, la taxe imaginée par l’économiste Gabriel Zucman pour obliger les 1 800 Français les plus riches à acquitter chaque année en impôts au moins 2 % de la valeur de leur patrimoine pourrait en effet inciter certains ultrariches à quitter le pays, ou à puiser exagérément dans la trésorerie de leurs entreprises pour payer ce qu’ils doivent. Elle deviendrait un repoussoir vis-à-vis des investisseurs. « Voir la richesse comme une proie, c’est tuer la poule aux œufs d’or ! », plaide le Medef.

Pas de taxe Zucman dans le projet de loi de finances pour 2026 qui sera bientôt transmis au Parlement, donc. Lors des débats, « le Parti socialiste pourra proposer au vote la taxe Zucman, mais le gouvernement ne la soutiendra pas », prévient Matignon. Le premier ministre, qui a besoin de l’abstention du groupe socialiste à l’Assemblée pour espérer l’adoption d’un budget, reconnaît toutefois que « certaines optimisations fiscales de très grandes fortunes ne sont pas défendables ». C’est pourquoi il propose aux socialistes une alternative : la création d’une « taxe sur le patrimoine financier » qui viserait les sociétés holdings, mais ne toucherait pas le patrimoine professionnel.

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