A l’intérieur de l’usine, sous la ligne d’assemblage, un drapeau français et un autre de l’Union européenne. « C’est une façon d’afficher la conviction qu’il est encore possible d’implanter des usines de fabrication en Europe », explique en préambule Yannick Veschetti, président et cofondateur d’Heliup. Et ce, y compris dans un secteur où les importations chinoises ont quasiment réduit à néant les acteurs dans l’Hexagone : la fabrication de panneaux photovoltaïques.
Dans cette zone industrielle de la vallée du Grésivaudan, au Cheylas (Isère), la ligne de production automatisée a débuté en janvier. Soit moins de trois ans après la création de la PME, dont le siège social reste au Bourget-du-Lac (Savoie), à une trentaine de minutes en voiture.
Si la start-up se lance, ce n’est pas pour concurrencer frontalement les gros volumes des fabricants chinois. Sa stratégie cible un autre créneau : proposer un produit trois fois plus léger (environ 7,5 kilos) que la moyenne, grâce à du verre ultramince protégeant les cellules de chaque panneau, et sans cadre. Un panneau spécialement conçu pour les bâtiments dont les grandes toitures ne supporteraient pas le poids d’un modèle classique.