« Plaisir de donner » et « solidarité » : la couturière qui offrait ses ouvrages à des inconnus

Comme toute couturière un peu aguerrie, Anne-Marie Hansart accumule, chez elle, des tiroirs entiers de chutes de tissu. Découpes de nappes, retailles de rideaux, reliquats de draps, ourlets de pantalon encombrent une pièce entière de sa maison, à Saint-Plantaire (Indre). La retraitée de 71 ans se dit dans l’« incapacité absolue » de se débarrasser du moindre centimètre carré de rebut : « Je fais partie de cette génération qui ne jette jamais rien. Psychologiquement, c’est impossible », s’excuse-t-elle.

Alors Anne-Marie Hansart « recycle », à l’aide de sa machine à enfilage simplifié de marque Singer. Et « donne », sans contrepartie. Cette ancienne secrétaire de mairie fait partie d’une armée invisible de couturières – et de couturiers (minoritaires) –, inscrits sur la page Facebook « Une couture pour un sourire », lancée il y a deux ans par une professionnelle de l’aiguille. Leur marotte : confectionner des petites créations en tissu destinées à être offertes à des inconnus, dans le plus strict anonymat.

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