Roulez jeunesse. Cette semaine, le cinéma célèbre la fougue et l’élan de générations en devenir avec Nouvelle Vague, de Richard Linklater, qui nous replonge dans le tournage d’A bout de souffle (1960), de Jean-Luc Godard, et Nos jours sauvages, du Grec Vasilis Kekatos, sur une bande de marginaux utopiques. En contrepoint, Hubert Charuel et Claude Le Pape dessinent plutôt, avec Météors, le contour dépressif de jeunes gens précarisés.
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De phénomène marginal, le biopic est aujourd’hui devenu un genre majeur et incontournable de l’industrie cinématographique. Plus aucun pan de l’histoire culturelle ne semble pouvoir lui échapper : chaque moment historique, chaque vie d’artiste, devra désormais se laisser dévorer par le spectacle de l’embaumement. La nostalgie est devenue l’affect de notre temps. Face à ce constat, Nouvelle Vague, de Richard Linklater, s’avère être la première occurrence de ce qui pourrait être un biopic entièrement du côté de la vie, préférant célébrer le présent plutôt qu’ériger des mausolées.