C’est l’un des nombreux effets collatéraux de la crise politique en France. Alors que le pays n’a toujours pas de budget, ni de gouvernement de plein exercice, un texte particulièrement attendu dans monde du football est concerné par cette instabilité : le projet de réforme du sport professionnel, qui prévoit notamment de revoir l’organisation des instances du ballon rond.
Avant l’été, tous les feux étaient au vert pour que la proposition de loi des sénateurs Michel Savin (Les Républicains, Isère) et Laurent Lafon (Union des démocrates et indépendants, Val-de-Marne), relative à « l’organisation, la gestion et le financement du sport professionnel », voie rapidement le jour. Elle avait été votée à la quasi-unanimité au Sénat, le 10 juin, et l’exécutif avait activé la « procédure accélérée » afin de faciliter son parcours législatif.
Ses partisans misaient alors sur un examen par l’Assemblée nationale à l’automne, un vote final au Parlement avant la fin de 2025 et une instauration de la réforme pour la saison 2026-2027. Avec une mesure phare : la disparition de la Ligue de football professionnel (LFP), présidée par le contesté Vincent Labrune, au profit d’une « société des clubs ».