Ce billet est extrait de la newsletter hebdomadaire « Darons Daronnes » sur la parentalité, qui est envoyée tous les mercredis à 18 heures. Vous pouvez vous inscrire gratuitement à cette newsletter en suivant ce lien.
« Hors de question de regarder YouTube, vous allez devenir débiles ! » Pendant des années, j’ai lutté sans merci pour que le géant au carré rouge n’abrutisse pas mes enfants. Avec des résultats peu convaincants. A 8 ans, ma fille avait développé une passion pour les « 24 heures challenge » : observer des gamins qui, avec la complicité de leurs parents, passaient leur journée, au choix, dans un trampoline, à l’arrière d’une voiture, dans une baignoire, sous leur lit, etc. Puis est venue la mode des défis couleur : « Cette semaine, je ne mange que des aliments bleus. » Le jour où ma fille a passé son mercredi planquée sous son bureau, à manger des betteraves et des fraises Tagada pour sa « journée rouge », j’ai renforcé le contrôle parental. Et banni le grand méchant YouTube de notre maison. « T’étais tellement gênante ! Tu critiquais devant mes potes les vidéos de Michou », se souvient (avec tendresse) mon enfant. Michou n’était, bien sûr, pas le directeur du cabaret de Montmartre qui venait de mourir, mais un streameur à succès.