« Eternelle est leur reconnaissance, les assassins, les pédos, les violeurs, la République le sanctifient » : les mots, graffés, ont été découverts par un visiteur matinal du cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine), jeudi 9 octobre au matin, sur la tombe de l’ancien garde des sceaux (1981-1986) Robert Badinter, à quelques heures de son entrée au Panthéon au cours d’une cérémonie solennelle présidée par le chef de l’Etat. L’information, révélée par Libération jeudi 9 octobre en fin de matinée, a aussitôt déclenché une vague d’indignation parmi le personnel politique.
« Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire », a ainsi réagi Emmanuel Macron dans un message publié sur le réseau social X, ajoutant que « la République est toujours plus forte que la haine ». Marie-Hélène Amiable, maire communiste de Bagneux, a fustigé un « acte lâche » dans un communiqué rendu public peu après la découverte d’inscriptions injurieuses « indignes » visant cet « ancien ministre et sénateur, porteur des avancées historiques qui ont permis d’abolir la peine de mort en France, en 1981, et de dépénaliser l’homosexualité, en 1982 ».