Ayman est un survivant. Cet ingénieur n’a « jamais quitté » la ville de Gaza, où il habite dans la partie ouest, près de la mer, au cours des deux ans de la guerre d’anéantissement menée par l’armée israélienne contre l’enclave palestinienne. « La joie » : voilà le sentiment qui l’anime, vendredi 10 octobre, alors que les bombardements ont cessé et que des milliers de déplacés retrouvent la ville. « Les rues sont pleines de déplacés qui font leur retour », s’émeut-il, tandis que résonnent, derrière sa voix, des conversations d’enfants et des klaxons de voiture.

Dès l’annonce par l’armée israélienne de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, accompagné d’un premier retrait de ses troupes, des foules ont convergé vers le nord du territoire, dévasté, formant des colonnes compactes. La fuite des habitants, dans l’autre sens, s’était précipitée après le lancement, en août, d’une nouvelle offensive des troupes de l’Etat hébreu contre le grand centre urbain de l’enclave.

A l’heure du retour, vendredi, la vaste majorité des Palestiniens ont fait la route à pied, depuis le centre et le sud de la bande de Gaza, marchant souvent les mains vides, parfois avec de maigres bagages. En début de soirée, vendredi, alors que les retours se poursuivaient dans l’obscurité, les secouristes de la défense civile annonçaient que près de 200 000 personnes étaient revenues dans le nord du territoire palestinien.

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