« C’est comme si un séisme avait ravagé la ville de Gaza, comme si elle avait elle-même été tuée. Il y a tant de ruines qui encombrent les rues que l’on marche avec peine. Impossible, pour une voiture, de passer. » Ainsi le docteur Mohamed Moussallam, chirurgien ophtalmologique, résume-t-il au Monde, par téléphone (les autorités israéliennes interdisent depuis deux ans aux journalistes étrangers l’accès à l’enclave), son bref retour dans la ville de Gaza, vendredi 10 octobre, après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu, accompagné d’un retrait partiel de l’armée israélienne de la zone septentrionale de ce territoire palestinien.

Dans son quartier d’Al-Nasser, situé dans le nord-ouest du grand centre urbain, il a retrouvé son immeuble toujours debout, mais son appartement fortement endommagé et inhabitable en l’état. Dans son voisinage immédiat, « une vingtaine d’immeubles ont été totalement pulvérisés, dont des tours, qui logeaient de nombreuses familles, parfois elles-mêmes déplacées. »

Le médecin est en état de sidération. Un choc qui est partagé, dit-il, par ses voisins et amis qu’il a rencontrés sur place. « En à peine plus de deux semaines, l’armée israélienne a infligé des destructions massives au quartier. Nous connaissons les dommages qui avaient été causés par des bombardements précédents. La situation est incomparable. Partout où l’on regarde, il y a des ruines. »

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