L’espace d’un instant, il a pensé que son rôle s’arrêterait là. Qu’il « avai[t] fait le job ». De retour de New York, le 24 septembre, à bord de l’avion du président français, Ofer Bronchtein oscille entre euphorie et spleen. Quarante-huit heures plus tôt, le Franco-Israélien, conseiller officieux d’Emmanuel Macron, avait assisté, les yeux embués, au discours du chef de l’Etat depuis la tribune des Nations unies, désertée par la délégation israélienne.
« Le temps est venu », expliquait Emmanuel Macron, dénonçant la « barbarie » du Hamas, auteur des attaques terroristes du 7 octobre 2023 en Israël, et « la négation de l’humanité de l’autre » à Gaza, où les civils affamés sont ciblés par l’armée israélienne. « Fidèle à l’engagement historique de mon pays au Proche-Orient, pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien, je déclare que la France reconnaît aujourd’hui l’Etat de Palestine », avait poursuivi le président français.