Vincent Jeanbrun n’a pas attendu le premier conseil des ministres, mardi 14 octobre, pour figurer sur la photo avec Sébastien Lecornu. Samedi matin, le député Les Républicains (LR) du Val-de-Marne accueillait le premier ministre tout juste renommé dans un commissariat de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). Maire entre 2014 et 2024, le nouveau ministre de la ville et du logement a grandi non loin de là, au 17e étage d’une des Tours marron, emblématiques de cette commune populaire coupée en deux par l’A6. Lui est né « du mauvais côté de l’autoroute », dit-il.

Mais ses origines modestes (père chauffeur routier, mère au foyer d’origine italienne) alimentent aussi son récit personnel. A 41 ans, cet habitué des plateaux télé incarne une droite des banlieues ferme sur l’ordre républicain et confrontée à la poussée de La France insoumise (LFI) en région parisienne. En juin 2024, il offre à LR une victoire symbolique en battant la députée LFI sortante, Rachel Keke.

A l’époque, Vincent Jeanbrun s’est déjà fait un nom bien malgré lui. Dans la nuit du 1er au 2 juillet 2023, lors des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, à Nanterre, après un tir de policier, il veille sur sa mairie barricadée, redoutant de la voir détruite ou brûlée. Au même moment, son domicile est attaqué à la voiture bélier. Sa femme s’échappe par l’arrière du jardin avec leurs deux jeunes enfants au milieu des tirs de mortiers et se blesse gravement à la jambe. Le lendemain, son discours marque les esprits. « Aujourd’hui, il incarne quelque chose qui le dépasse », confie alors Zartoshte Bakhtiari, maire LR de Neuilly-sur-Marne, ville de Seine-Saint-Denis très touchée par les émeutes.

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