Au deuxième sous-sol du tribunal de Tel-Aviv, assis devant un petit bureau, Benyamin Nétanyahou scrute du regard les bancs du public. Le rappel a été battu et ses soutiens ne lui font pas défaut : plusieurs membres de son gouvernement, les ministres de l’économie, de l’éducation, de la culture, de l’environnement, ainsi que des députés de la Knesset, tous membres du Likoud, le parti du premier ministre, ont pris place sur les bancs de bois de la petite salle où s’est ouverte, mercredi 15 octobre, après un mois d’interruption, la énième audience d’un procès-fleuve commencé en 2020.

A l’extérieur, des manifestants en combinaison orange ont escorté bruyamment les avocats de M. Nétanyahou jusqu’à l’entrée du tribunal aux cris de « honte ! » et « démocratie ! ». Deux jours après la libération des derniers 20 otages vivants détenus par le Hamas, la vie politique reprend en Israël.

Mis en cause dans trois affaires de corruption, le premier ministre doit répondre ce mercredi des accusations portées contre lui par le ministère public dans le dossier dit « 1 000 », selon lequel il est soupçonné d’avoir rendu des services dans le domaine des médias, à Arnon Milchan, homme d’affaires et producteur de cinéma (Pretty Woman), en échange de présents, champagne rosé, cigares et bijoux, d’une valeur de 180 000 euros. A l’étape du contre-interrogatoire, qui a commencé plusieurs semaines en amont, sa présence est obligatoire.

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