Pour convaincre la cour et les jurés du Tarn de déclarer Cédric Jubillar coupable du meurtre de son épouse Delphine, l’accusation a une faiblesse : elle ne peut répondre au « comment ? » Mais elle a une force : elle peut expliquer le « pourquoi ? » Le réquisitoire prononcé, mercredi 15 octobre, par les avocats généraux Nicolas Ruff et Pierre Aurignac, ne poursuivait donc qu’un objectif : ramener la folle affaire Jubillar à la tragique banalité d’un meurtre conjugal. Contre celui qui « a fait en sorte que Delphine Aussaguel [son nom de naissance] ne soit plus rien », Pierre Aurignac a requis une peine de trente ans de réclusion criminelle, assortie du retrait de son autorité parentale.

Le terrain avait été redoutablement préparé par Me Laurent Boguet, dernier avocat des parties civiles à s’exprimer. Sa plaidoirie fut en réalité le premier réquisitoire de la journée. Son mandat d’avocat désigné par l’administratrice des deux enfants du couple Jubillar, aux côtés de Me Malika Chmani, lui conférait une place singulière.

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