Mutique depuis l’été, alors que le chaos politique s’est installé en France, Emmanuel Macron est sorti de son silence, lundi 13 octobre, sur le tarmac de l’aéroport de Charm El-Cheikh, en Egypte. La veille au soir, un deuxième gouvernement Lecornu avait été nommé, une semaine après la chute du premier. Ses premiers mots ont été peu amènes pour la représentation nationale. « Les forces politiques (…) sont les seules responsables de ce désordre », a-t-il grondé, à 5 000 kilomètres de Paris. De son Aventin, le chef de l’Etat a ciblé, sans les nommer, « ceux qui ont nourri la division, les spéculations », et « n’ont pas été au niveau du moment ». « Je souhaite que le pays puisse avancer dans l’apaisement, la stabilité, l’exigence et le service des Français », a-t-il conclu, avant d’assister au sommet pour la paix à Gaza.

Ces propos ont scandalisé nombre de responsables politiques. « Il voudrait jeter de l’huile sur le feu, il ne s’y prendrait pas autrement », observe l’un de ses anciens ministres. « Parler avec autant de désinvolture de la représentation nationale est indigne d’un président et choquant pour tout républicain, dénonce le député centriste de l’Eure-et-Loir Harold Huwart. Les oppositions sont dans leur rôle quand elles défendent leurs convictions. » Quant à l’ancien député macroniste de l’Hérault (2012-2024) Patrick Vignal, désormais porte-parole de Renaissance, il se désole : « Quand il ne parle pas, on le lui reproche ; et quand il parle, on le déteste ! »

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