Le parquet de Bobigny a requis, vendredi 17 octobre, un procès contre deux policiers accusés de violences volontaires commises lors de l’interpellation, documentée par une vidéo amateur, d’un homme de 22 ans, en octobre 2021 à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), a annoncé samedi l’avocat du plaignant.

Les faits remontent au 17 septembre 2021 vers 20 h 30, alors que des policiers intervenaient pour un attroupement avec tapage. La vidéo amateur d’une quarantaine de secondes, filmée du balcon d’un immeuble, montre deux policiers en train d’interpeller un homme, maintenu à terre. Un troisième fonctionnaire de police arrive alors et lui assène un coup de poing puis un coup de pied au niveau de la tête.

Le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête pour « violences par personnes dépositaires de l’autorité publique », confiée au service de déontologie et de soutien aux effectifs (SDSE) de la préfecture de police.

L’homme de 22 ans, qui fait l’objet d’une plainte pour violences, outrages et menaces de commettre un crime ou un délit, avait été déféré en comparution immédiate et placé en détention provisoire. Il avait ensuite été libéré après la présentation de la vidéo par son avocat. Une incapacité temporaire de travail (ITT) d’une journée lui avait été délivrée.

Selon son récit, l’interpellation a eu lieu dans un contexte de tension lié à la relaxe d’une autre personne poursuivie pour violences. Pendant leur intervention, les policiers ont reconnu le jeune homme, déjà interpellé pour outrage, et décidé de le mettre à l’écart. Selon une source proche de l’enquête, il s’est énervé et a frappé les agents, qui ont eu cinq et six jours d’ITT.

Au regard de la vidéo amateur et de celles des caméras de la ville, le SDSE a cependant conclu qu’« aucun danger pour les fonctionnaires de police n’était observé avant l’altercation » et que « les premières violences visibles à la vidéo provenaient des policiers ».

« Une fois encore, grâce à la vidéo d’une citoyenne, un homme victime de violences policières et poursuivi par le parquet de Bobigny va peut-être obtenir justice », a réagi Me Arié Alimi, l’avocat du plaignant, auprès de l’Agence France-Presse.

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