Si l’industrie pétrolière parie sur un monde gourmand en hydrocarbures pour encore plusieurs décennies, l’heure est plutôt à un surplus d’offres sur les marchés. Un excès souligné par les dernières statistiques de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publiées mardi 14 octobre : le nombre de barils produits par jour devrait avoir augmenté de 3 millions en 2025, contre 2,7 millions initialement prévus, pour atteindre 106,1 millions de barils par jour sur l’ensemble de l’année.
Cette abondance résulte notamment de la stratégie adoptée par l’Opep+, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, qui, depuis plusieurs mois, augmente ses quotas de production pour tenter de regagner des parts de marché. Or, la demande peine à suivre, dans un climat d’incertitudes économiques sans cesse ravivées par la croisade protectionniste du président américain, Donald Trump. Les prévisions de hausse de la consommation en 2025 et en 2026 se situent « bien en deçà de la tendance historique », selon l’AIE. L’an prochain, l’offre pourrait dépasser la demande de près de 4 millions de barils par jour, prédit l’agence.