Changement de leader au sommet de la Ligue 1. L’Olympique de Marseille (OM) a profité, samedi 18 octobre, des faux pas du Paris Saint-Germain – tenu en échec vendredi à domicile par Strasbourg (3-3) – et de l’Olympique lyonnais – battu samedi à Nice (3-2) – pour s’emparer seul des commandes du championnat à la faveur d’un succès spectaculaire 6-2 obtenu en soirée sur Le Havre, lors de la 8e journée.

Pourtant, au soir de la 3e journée fin août, quand l’OM s’était incliné à Lyon pour la deuxième fois de la saison, dans une ambiance lourde, rien ne laissait présager un revirement si rapide. La série de cinq succès en cours est le marqueur d’une force nouvelle de l’équipe de Roberto De Zerbi, capable en outre de marquer six buts dans une soirée où elle a pourtant longtemps été laborieuse, loin de la formation brillante du mois de septembre, qui avait tant plu à l’entraîneur italien.

« C’est une journée importante, parce que l’OM repasse premier (…) Mais on est le 18 octobre, pas le 18 mai. La première place ne compte pour rien », a tempéré le technicien après ce large succès.

Samedi, la dernière demi-heure a été un feu d’artifice mais, sous les yeux de l’ancien gardien Steve Mandanda, invité d’honneur dont le numéro 30 a été définitivement retiré par le club phocéen, les Marseillais ont commencé cette partie qui pouvait leur rapporter gros sur un tout petit tempo. Dominés mais loin d’être asphyxiés, les Havrais ont ainsi été les premiers à marquer. A la 24e minute, Yassine Kechta a en effet ouvert la marque d’une jolie frappe croisée, après s’être joué de Greenwood et Matt O’Riley (1-0).

Dans les buts, Jeffrey De Lange, titularisé pour laisser Geronimo Rulli se reposer un peu après ses voyages avec l’Argentine, a encore dû intervenir devant Doucouré (29e) et l’OM semblait alors bien fragile. Mais tout a basculé dans la minute suivante sur une action à la fois limpide et confuse : la main à l’entrée de la surface de réparation de Gautier Lloris, embarqué par un beau contrôle de Pierre-Emerick Aubameyang, était évidente mais après avoir consulté les images, l’arbitre Bastien Dechepy a décidé d’exclure le défenseur havrais – initialement averti – et il a confirmé le penalty accordé à l’OM, la position exacte de la faute de main de Lloris semblant difficile à établir.

La main de Lloris « est vraiment [en] dehors [de la surface de réparation], oui. Mais ne vous inquiétez pas, ils vont trouver les images qui prouvent que, le bon angle qui montre que… », a regretté après le match l’entraîneur havrais, Didier Digard, remonté aussi par l’attitude des Marseillais. « Moi aussi j’aurais réclamé le rouge. Mais c’est la manière dont ça a été fait qui me dérange, ce comportement envers nous. C’est pesant, fatigant », a-t-il jugé.

Mason Greenwwod, lui, n’a pas hésité et a transformé le penalty pour ramener l’OM dans le match (1-1, 34e). Désormais en supériorité numérique, les Marseillais ont accentué leur domination mais ont été maladroits, comme Igor Paixao et surtout Angel Gomes dans le temps additionnel de la première période, ou Aubameyang qui, juste après la pause, aurait pu mieux faire sur une passe en or de Greenwood.

Mais au fil des minutes et de la fatigue qui gagnait le camp d’en face, l’OM a commencé à trouver des espaces et, après sa première période paresseuse, a fini très fort, porté par l’efficacité de Greenwood. En à peine plus de dix minutes, l’Anglais a en effet ajouté trois buts à son penalty pour s’offrir un quadruplé et une sortie sous l’ovation debout du Vélodrome.

A la 67e minute, il a d’abord superbement conclu un beau mouvement lancé par l’entrant Robinio Vaz et Paixao (2-1). Puis il a porté le score à 3-1 sur une bonne passe du même Vaz (72e) avant de profiter d’un débordement de Benjamin Pavard pour couler définitivement les Havrais (4-1, 76e).

Ensuite, le spectacle s’est poursuivi avec un but mérité pour le jeune Vaz (5-1, 88e), une volée magnifique d’Abdoulaye Touré pour consoler un peu les Havrais (2-5, 90 + 2) puis un dernier but d’Amir Murillo dans la minute suivante pour conclure le festival (6-2).

« Ça a été un match difficile. On n’a pas été très brillants, quelques joueurs n’étaient pas au top de leur condition, pour plusieurs raisons. En Ligue 1, tu dois suer à chaque match pour gagner », a rappelé Roberto De Zerbi.

Nouveau leader, l’OM va maintenant devoir gérer une semaine à deux déplacements, mercredi sur la pelouse du Sporting Lisbonne en Ligue des Champions, puis le week-end prochain à Lens. Les Marseillais seront attendus et ils ont maintenant la pression des premiers de la classe, eux qui, avec 18 points au compteur, comptent une unité d’avance sur le PSG, deux sur Strasbourg et trois sur l’Olympique lyonnais.

Car, un peu plus tôt dans la journée, Lyon a manqué l’occasion de passer devant Paris en concédant une deuxième défaite de rang, à Nice (3-2). Un doublé de Pavel Sulc n’a fait que réagir au réalisme niçois, avec des buts de Melvin Bard, Sofiane Diop et Hicham Boudaoui. L’équipe azuréenne enregistre ainsi une troisième victoire bienvenue et se replace à la huitième place avec 11 points.

Autre équipe du haut du tableau, Monaco devait lancer l’ère Sébastien Pocognoli, appelé après le renvoi d’Adi Hütter. Mais à Angers, dans un match plutôt terne, les joueurs de la Principauté n’ont pu faire mieux qu’un match nul (1-1). Deux entrants, Folarin Balogun et Sidiki Chérif, ont marqué. Monaco est cinquième avec 14 points, le SCO avant-dernier avec 6 points, comme Le Havre.

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