Jean-Michel Aulas a fait son entrée dans l’arène politique par effraction. La scène s’est produite le 3 septembre, jour de commémoration de la Libération de Lyon, place Bellecour. Costume et cravate bleu marine, pochette blanche, l’ancien président de l’Olympique lyonnais a fendu la foule et s’est avancé avec naturel au premier rang de la cérémonie, celui des officiels. Sans y être invité. Il était guidé par Isabelle Sabran, ancienne cheffe du protocole de l’hôtel de ville de Lyon. En trente ans de carrière, l’élégante dame blonde a servi quatre maires successifs et piloté les grands de ce monde en visite dans la capitale des Gaules, avant de se fâcher avec la majorité écologiste élue en 2020 et de rallier le camp de l’entrepreneur.

Jean-Michel Aulas s’est placé juste en face du Veilleur de pierre, le monument dédié à la mémoire des résistants de la seconde guerre mondiale. L’homme d’affaires a écouté les discours de la préfète Fabienne Buccio et du maire Grégory Doucet, mains croisées, l’air grave. « Son arrivée a provoqué un malaise. Il n’était pas du tout prévu dans le protocole républicain. Il s’est imposé. Mais nous ne voulions pas créer un incident dans ce moment de recueillement », dit Gautier Chapuis, coprésident du groupe écologiste au conseil municipal.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario