On le répète à l’envi dans les hautes sphères de la SNCF, « l’Europe est le terrain de jeu de la grande vitesse ferroviaire ». Un secteur fort lucratif dans lequel l’entreprise française revendique « 43 % des parts de marché » à l’échelle du continent, rappelait le PDG de SNCF-Voyageurs, Christophe Fanichet, vendredi 17 octobre, lors de la présentation à la presse d’une nouvelle organisation de la filiale de l’entreprise historique destinée, précisément, à l’armer dans un « marché ferroviaire qui s’internationalise ».

Ces parts de marché, la SNCF entend bien les faire progresser à un moment où son monopole est bousculé de toutes parts. Et cela passe par une offensive sur les liaisons internationales, et notamment celles sous la Manche qui aiguisent les appétits d’une demi-douzaine de concurrents potentiels. Ces derniers lorgnent sur une demande soutenue et de fortes capacités de trafic supplémentaire dans le tunnel.

Eurostar ? entreprise dont la SNCF est l’actionnaire majoritaire ?, a annoncé, mercredi 22 octobre, une commande de 50 TGV (dont 20 en option) au constructeur français Alstom. Un contrat de 2 milliards d’euros dont les premières livraisons sont attendues en 2031. « C’est une étape-clé de notre stratégie de croissance » entamée avec la fusion Eurostar-Thalys, résume Gwendoline Cazenave, directrice générale d’Eurostar. La fusion des deux entreprises qui opéraient respectivement les liaisons vers le Royaume-Uni et l’Europe du Nord est effective depuis 2022 et avait été pensée pour muscler l’offre, la notoriété et la croissance de la filiale de la SNCF dans les liaisons transfrontalières.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario