Du national-révolutionnaire Christian Bouchet au père de la nouvelle droite, Alain de Benoist, en passant par l’antisémite Alain Soral, Alexandre Douguine est l’intellectuel de référence de ce qui se fait de plus radical à l’extrême droite. Ce lundi 27 octobre 2014, à Moscou, c’est le fondateur du Front national (FN, renommé en 2018 Rassemblement national, RN), Jean-Marie Le Pen, qui vient lui rendre visite.

Les théories de l’ultranationaliste russe, un temps en cour au Kremlin, sur l’« eurasisme » ont largement infusé chez Vladimir Poutine pour vernir d’intellectualisme sa politique expansionniste en Ukraine et ailleurs. « La troisième Rome [Moscou, selon l’idéologue], le IIIe Reich et la IIIe Internationale sont des éléments qu’il faut connecter dans la révolte contre le monde moderne », a coutume de dire Alexandre Douguine pour résumer sa pensée.

Au petit groupe de fidèles qui retrouve Jean-Marie Le Pen au Ritz-Carlton de Moscou avant sa rencontre avec l’idéologue du Kremlin s’est greffé un homme d’une quarantaine d’années, auquel ses cheveux blonds crantés en arrière donnent une allure surannée : Patrice Hubert. Directeur de la stratégie commerciale de Kellogg’s en Russie, il agit en sous-marin pour le FN dans la capitale russe, parfois sous le pseudonyme de « Patrice Michel », depuis 2011.

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