A moins de deux ans de l’élection présidentielle de 2027, Ségolène Royal tente de se positionner à gauche avec la sortie de son livre, mercredi 29 octobre, Mais qui va garder les enfants ? (Fayard). A cette occasion, l’ancienne candidate socialiste en 2007 a affirmé sur France 2 qu’elle « pourrait participer à une primaire de la gauche » pour 2027.
Dans son livre paru mercredi, Mme Royal développe le principe de « dette générationnelle », vis-à-vis d’une jeunesse « tenaillée par l’anxiété » et défend la nécessité « d’assumer pleinement la part maternelle du pouvoir », à l’inverse du « virilisme toxique ». « Les qualités que l’on prête à l’amour maternel – vigilance, patience, constance, exigence – sont précisément celles que les citoyens inquiets attendent aujourd’hui de leurs dirigeants », écrit-elle.
« Présider, c’est aimer », a affirmé Mme Royal sur France 2, soulignant que « la nouvelle génération a perdu confiance en l’avenir, est déstabilisée et titube. Et notre responsabilité, c’est de lui donner à nouveau confiance en l’avenir ».
Revenant sur la formule (qui fait le titre de son livre) fournie par Laurent Fabius en 2007, quand elle s’est présentée à la présidentielle, Ségolène Royal explique que « ce livre retourne le stigmate en disant finalement aujourd’hui, de quoi a-t-on besoin, si ce n’est de tendresse, d’amour du peuple, de sécurisation de ce peuple, de le protéger contre l’anxiété ? », a-t-elle martelé.
Interrogée pour savoir si elle voulait revenir dans la vie politique, Mme Royal a répondu que « ça dépendra du contexte », mais qu’elle souhaitait que « ces idées-là soient portées » à la prochaine présidentielle.
Mme Royal, qui avait un temps rendu sa carte du Parti socialiste, avait soutenu une des opposantes à Olivier Faure, Hélène Geoffroy, au dernier congrès du parti. Les modalités d’une potentielle primaire de la gauche, sur lesquelles discutent notamment le PS et Les Ecologistes, devraient être rendues publiques en fin d’année.