Donald Trump a annoncé, mercredi 29 octobre, avoir ordonné à son ministère de la défense de « commencer à tester » les armes nucléaires des Etats-Unis. Cette décision, qui fait suite au test d’un drone sous-marin à capacité nucléaire par la Russie, est intervenue peu avant la rencontre du président américain avec son homologue chinois, Xi Jinping, à Busan, en Corée du Sud. Les Etats-Unis n’ont pas mené d’essais nucléaires sur des armements depuis trente-trois ans.
« En raison des programmes d’essais menés par d’autres pays, j’ai demandé au ministère de la guerre de commencer à tester nos armes nucléaires sur un pied d’égalité. Ce processus commencera immédiatement », a déclaré le président américain, en visite en Corée du Sud, sur son réseau Truth Social.
« Les Etats-Unis possèdent plus d’armes nucléaires que tout autre pays », s’est réjoui Donald Trump. « La Russie arrive en deuxième position et la Chine loin derrière en troisième, mais elle rattrapera son retard d’ici à cinq ans », a-t-il estimé.
Dimanche, le président russe s’était félicité de l’essai final réussi du missile de croisière à propulsion nucléaire Bourevestnik, d’« une portée illimitée » et capable de tenir en échec, selon lui, quasiment tous les systèmes d’interception. « C’est inapproprié », avait réagi Donald Trump, appelant Vladimir Poutine à plutôt « mettre fin à la guerre en Ukraine ».
Mais le dirigeant russe n’a pas tenu compte de ces reproches. « Hier, nous avons effectué encore un essai, d’un autre système prometteur – un drone sous-marin Poséidon », a déclaré Vladimir Poutine, lors d’une visite d’un hôpital militaire diffusée mercredi à la télévision publique russe.
Selon Moscou, le drone Poséidon est à propulsion nucléaire et peut également transporter des charges atomiques. « Aucun autre appareil dans le monde n’est égal à celui-là par sa vitesse et la profondeur » à laquelle il opère, a assuré le maître du Kremlin, en affirmant qu’il n’existait « aucun moyen de l’intercepter ».