Il y a six mois, c’est lui qui était derrière les barreaux en Biélorussie. Arrêté en mai 2020 et condamné à dix-huit ans de prison, Sergueï Tsikhanovski, célèbre opposant politique biélorusse et époux de la cheffe des forces démocratiques en exil, Svetlana Tsikhanovskaïa, a été relâché en juin. Désormais réuni avec sa famille, à Vilnius, la capitale de la Lituanie, il a suivi de près la libération, samedi 13 décembre, des 123 prisonniers politiques par le régime de Minsk, en échange d’une levée américaine des sanctions sur la potasse, un composant crucial pour l’économie biélorusse. « En tant qu’ancien prisonnier politique, je comprends encore mieux que d’autres ce qu’ils vivent », confie-t-il, regard vif derrière ses fines lunettes.

En détention, lui aussi était « privé de lettres, d’appels téléphoniques et d’avocat ». « Ma cellule faisait la taille de cette table, dit-il en désignant le meuble devant lui au “château” de l’ONG Dapamoga, à Vilnius, où sont accueillis les ex-détenus politiques biélorusses et où il leur rend visite régulièrement. Je n’avais pas de matelas, pas de draps, pas d’affaires personnelles. Il faisait si froid que j’avais des crampes. Et on me répétait : “Tu vas mourir ici.” »

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