C’est un nouveau coup dur pour la société civile tunisienne, cible privilégiée du régime autocratique du président Kaïs Saïed. Deux des plus puissantes associations du pays ont été suspendues pour un mois par les autorités, accusées d’attiser les tensions dans le pays. Après l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), une organisation historique du mouvement féministe, le 24 octobre, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), l’une des principales structures associatives nées dans le sillage de la révolution de 2011, a annoncé lundi avoir été suspendue pour trente jours par les autorités.

Le régime de Kaïs Saïed intensifie sa pression sur les acteurs de la société civile, accusés de recevoir des financements étrangers suspects. Des dizaines d’autres structures affirment avoir fait l’objet d’enquête des autorités.

Ces décisions sans précédent sont annoncées alors que le climat social s’est récemment tendu en Tunisie, notamment à Gabès où les manifestations contre la pollution prennent de l’ampleur. Depuis septembre, les habitants de cette ville du sud-est du pays subissent des vagues d’intoxications provoquées par les émissions de gaz du Groupe chimique tunisien (GCT), spécialisé dans la transformation du phosphate en engrais agricoles, et considéré par Kaïs Saïed comme un « pilier » de l’économie nationale.

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