Dans le quartier de Brera, centre effervescent de Milan, il n’était pas rare de croiser monsieur Armani, profitant d’un espresso, attablé à une terrasse ensoleillée. Depuis 1982, le couturier avait investi un palazzo typique de la ville, dans la rue Borgonuovo. C’est dans le sous-sol de cette belle maison de ville avec jardin, transformé en théâtre, qu’il présentait depuis quelques années le défilé de sa ligne principale, Giorgio Armani.

Dans la grande rue parallèle, via Brera, se trouve la Pinacothèque, l’un des principaux musées de la ville, qui abrite des œuvres réalisées entre les XIIIe et XIXe siècles. Et c’est là, en voisin, dans ce palais baroque qui héberge également l’Académie des beaux-arts, que le couturier avait choisi de célébrer ses 50 ans de création, le temps d’une exposition à découvrir jusqu’en janvier 2026.

Baptisée « Giorgio Armani. Milano, per amore », cette dernière met en relation des silhouettes du designer avec des chefs-d’œuvre du Caravage, de Rubens, de Raphaël ou de Titien. Plusieurs mois de tractations et de persuasion ont été nécessaires pour convaincre le couturier d’y installer ses vêtements. « Il était bien trop modeste pour exposer son travail ici, face à des trésors des maîtres italiens de la Renaissance. Il a fallu de nombreuses discussions ! Surtout, il ne voulait pas que ses créations soient trop près des œuvres. Nous avons donc placé ces dernières un peu de côté ou contre les murs, pour ne pas gêner le parcours de visite traditionnel », commente Chiara Rostagno, directrice adjointe de la Pinacothèque de Brera.

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